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Music

Album Teenage Fire à l'écoute

Né à Willesden en Angleterre, Johnny Kidd fait ses débuts grâce au skiffle. Il monte plusieurs groupes avant de former les Pirates. Ils jouent des titres de rhythm and blues noir de Bo Diddley ou Arthur Alexander. Ils sortent leur premier 45 tours en 1959 chez HMV : Please Don't Touch / Growl, deux compositions originales de Kidd. Affublé d'un bandeau de pirate sur l'œil, il sort Shakin' All Over en 1960, l'un des trois meilleurs morceaux du rock'n'roll britannique, n°1 en août. Il tourne en 1961 avec Gene Vincent et Vince Taylor et en 1962 avec Jerry Lee Lewis. Incluant toujours de nombreux standards du rhythm & blues dans son répertoire, il aura une profonde influence sur les jeunes groupes anglais qui exploseront bientôt. En 1963, I'll Never Get Over You se classe à la 4e place des meilleures ventes britanniques et Hungry For Love n°20. Ils enchaînent les tournées en compagnie des Rolling Stones, des Ronettes, Manfred Mann… Il réenregistre Shakin' All Over en 1965 et sort son dernier disque en novembre 1966. De retour d'un concert, Johnny Kidd est victime d'un accident de voiture à Bury et meurt sur le coup. Johnny Kidd And The Pirates ont eu une forte influence sur des artistes tels que Dr. Feelgood ou Alain Bashung en France. Certains membres des Pirates jouèrent ensuite avec d'autres groupes comme Billy J. Kramer & the Dakotas ou The Animals. Shakin' All Over est devenu un classique du rock repris par de nombreux artistes comme Vince Taylor, The Who, Suzi Quatro ou Iggy Pop.

Les Ramones, souvent cité comme le premier groupe de punk rock, étaient un groupe de rock américain fondé en 1974 à New York. Bien qu'ayant eu un succès commercial assez limité, le groupe eut une grande influence sur le punk et ses dérivés aussi bien aux États-Unis qu'au Royaume-Uni. Leur look se détachait par son minimalisme et son aspect négligé : cheveux longs, Perfecto noir, t-shirt, jeans déchirés aux genoux, Converses usées.

Formé en 1996, le groupe joue en première partie de concerts pour de nombreux groupes, surtout au Canada et au Nord-Est des États-Unis. Il acquiert rapidement la réputation d'être un "groupe de scène". Le trio enregistre ses premiers maxis (EP) en 1998, l'un intitulé Sugar Chocolate, l'autre éponyme. Ils enregistrent un nouveau maxi auto-produit en 1999, intitulé My love is bold, qui renforce leur popularité, notamment grâce au single "Bounce". Après une compilation de leurs premières démos et enregistrements réalisés en 2001 par Bad Taste Records et intitulée I'm Alive and On Fire, le groupe réalise son premier album, Born a Lion, en 2002. Ils sortent ensuite : We Sweat Blood en 2003, Sleep Is the Enemy en 2006, Never Too Loud en 2008 et Below The Belt en 2010 Le trio a notamment joué en première partie du concert des Rolling Stones à Toronto en août 2006 et comme première partie de la tournée européenne de Motörhead en 2008. Danko Jones revendique l'influence de groupes tels que Kiss, Thin Lizzy, The Ramones, Slayer, AC/DC ou Motörhead. Leur musique est un mélange de hard rock, de blues et de punk. Fidèle à la longue tradition du Blues, les paroles de Danko Jones traitent souvent des femmes (Baby Hates Me, The Sore Loser, She's Drugs), avec une certaine connotation sexuelle ("I keep the backseat for loving" (Je garde la banquette arrière pour l'amour), Cadillac; "Do you kiss on the first date?" (Embrasses-tu lors du premier rendez-vous? First Date). Le tout sur un ton parfois prétentieux ("I've been a Rock'n'Roll prodigy since the age of twenty" (Je suis un prodige du Rock'n'Roll depuis l'âge de vingt ans. The Mango Kid).

Figure marquante et leader du groupe, et ancien chanteur de Radio Birdman, Rob Younger fut soutenu entre 1984 et 1985 par un autre ancien de Radio Birdman, le guitariste Chris Masuak. The New Christs font partie des groupes qui assurent la postérité du MC5 et des Stooges.

Après un premier 45 tours Waiting World/Face a New God en 1981, Rob Younger reprit temporairement la route avec New Race pour quatorze concerts. The New Christs, d'abord intermittents, sortirent une demi-douzaine de 45 tours entre 1984 et 1988 sur le label australien Citadel, ils furent ensuite regroupés dans l'album "Divine Rites" en 1988. L'album Distemper suivit en 1989, avec l'apport du guitariste Charlie Owen et en 1985 du bassiste Jim Dickson issu de la formation mythique The Barracudas, et poursuivit la tradition australienne d'un rock âpre et puissant aux influences stoogiennes, avec des guitares agressives et la voix brute de Younger mais aussi quelques accents de jazz avec notamment l'apport des claviers de Louis Tillet (Charlie Owen est, à la base, un guitariste de jazz). Après une pause, le groupe reprit et enregistra le mini album Pedestal (1995) puis Woe Betide en 1996. Lower Yourself, digne successeur des premiers albums des Radio Birdman, parut en 1997 mais avec un line up différent puisque, de la formation originale, ne restait ... que Rob Younger. À la basse on retrouvait en particulier le havrais Christian Houllemare (Bad Brains, Happy Hate me nots) exilé depuis longtemps en Australie. Pour l'enregistrement de leur dernier album en date ("We got this!").

Xavier Plante connu sous le nom d'artiste Xavier Caféïne, ou, parfois, Xavier Caféine est un chanteur/musicien de rock indé et punk rock venant de Gatineau (Québec), et autrefois associé à son groupe originel, Caféïne. Son début avec Caféïne était marqué par un son principalement démonstratif de garage rock. Toutefois, il a récemment adopté un son évoquant une combinaison des premiers groupes de punk (par exemple The Clash, Bad Religion et The Pixies) et de ses contemporains indy (qui incluent Trail of Dead, Malajube et We Are Scientists). Ce nouveau son est surtout discernable dans ses derniers albums. Il est présentement sous contrat avec Indica Records, tout comme les Vulgaires Machins. En août 2006, il enregistra son premier album (Gisèle) en tant qu'artiste solo. Il joua la plupart des instruments sur son album mais reçut une aide de Michel Langevin à la batterie pour quelques chansons. Le disque est décrit comme étant authentique de l'artiste et les fans du rock et les critiques musicaux au Québec l'ont apprécié. Il a offert des spectacles dans plusieurs festivals au Canada, dont le Festival musique et arts Osheaga (2007), le Festival d'été de Québec (2006–2008), les FrancoFolies de Montréal (2006–2008) et Woodstock en Beauce (2006–2007). En 2007, le chanteur belge Plastic Bertrand l'approcha pour collaborer à l'écriture et à la composition de son nouvel album. Ensemble, ils écrivirent 7 chansons. La Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN) lui remit le prix Chanson découverte de l'année 2008 pour La fin du monde.

Le nom du groupe fut choisi en référence aux usines Boeing voisines et à leur production aéronautique.

Ce groupe fut actif de 1963 à 1968, avec au chant Gerry Roslie. Ils se situent au départ dans la tradition du rock de Seattle, celle des groupes avec saxophone, très rock'n'roll et énergiques, assez éloigné du style anglais. Les Wailers (sans rapport avec Bob Marley, on parle d'ailleurs généralement de The Fabulous Wailers pour éviter la confusion) en étaient les plus célèbres représentants. Ils furent d'ailleurs l'un des premiers groupes à reprendre Louie Louie. Ils restent la principale inspiration des Sonics. Les Kingsmen, les Frantics, sont également issus de cette vague.

Leur premier album, Here Are the Sonics, paraît en 1965. C'est l'un des plus grands disques de rock garage de tous les temps. La batterie y est d'une violence inédite, les solos de guitares ultra-saturés (même le saxophone sature), et systématiquement précédés d'un hurlement surhumain de Gerry Roslie. Le son est aussi sauvage que leur musique. On raconte que le groupe aurait détruit le faux plafond du studio afin d'obtenir un effet "live". D'ailleurs, la saturation de la guitare électrique est naturelle, à l'instar de Link Wray : le volume est au maximum, et les enceintes sont trafiquées (en plantant un crayon dedans par exemple). Le groupe joue divers standards rock'n'roll, et propose quatre morceaux originaux : le classique The Witch, Boss Hoss, Psycho, et le mythique Strychnine.

Ils enregistreront également un mini album de Noël, avec notamment Don't Believe in Christmas, sur la mélodie d'une chanson de Chuck Berry.

Le second album, The Sonics Boom, paraît en 1966. Ces morceaux préfigurent les Stooges.

The Witch ayant eu un réel succès dans la région de Seattle, le groupe rejoint la maison de disques Jerden, qui souhaite les entraîner vers les sommets. C'est ainsi que sort leur troisième album, le décevant Introducing the Sonics (parfois réédité sous le nom Maintaining My Cool). Le groupe détestera tellement le disque qu'il se dissoudra rapidement. L'album est néanmoins pas aussi mauvais que cela et certainement pas honteux. Il reste un bon disque de rock garage, mais il souffre d'avoir perdu ce son âcre made in Seattle, et de ses tentatives maladroites de rejoindre le mouvement psychédélique, qui va mal à un groupe aussi rock'n'roll que les Sonics.

Après ce demi échec, les membres du groupe laissent progressivement la place à de nouveaux musiciens aux ambitions radicalement opposées. C'est ainsi que de nouveaux Sonics apparaissent, jouant un acid-rock très baba. Finalement, lorsque Andy Papyra, dernier membre originel, les quitte à son tour, il décide, persuadé que les Sonics vont tomber dans l'oubli, de vendre le nom du groupe ! Qui acceptera de payer. Ces nouveaux Sonics ne sortiront néanmoins aucun album, jusqu'à ce qu'une compilation sorte, Fire & Ice: Lost Tapes, montrant les Sonics originels en couverture.

En 1980, Gerry Roslie reforme le groupe avec d'autres membres, le temps de l'album Sinderella. On y trouve des nouvelles versions d'anciennes chansons (He's Waitin', Boss Hoss…), et des inédites. L'ensemble est dans un style punk/new wave très loin du rock garage des 60's. La voix de Gerry Roslie évoque un peu celle de Jello Biafra des Dead Kennedys.

Ils sont devenus l'un des groupes garage les plus repris : Fuzztones, Cramps, Fleshtones, Nomads,… De nombreux autres artistes en sont fans : Jello Biafra (Dead Kennedys), les White Stripes… Au début des années 1980 un label de disques créé par Stéphane Saunier au Havre, en Normandie, a été baptisé Sonics Records en leur hommage.

Le groupe a sorti un nouvel album en 2010, 8, composé de 4 nouvelles compositions et de versions live de certaines de leurs anciens morceaux, enregistrées lors de leurs récentes tournées en Europe.

 

The Heartbreakers est l'archétype même du groupe rock new-yorkais. Formés en août 1975 par Johnny Thunders (John Anthony Genzale jr, 1952-1991) à la guitare et au chant et Jerry Nolan (1946-1992) à la batterie et au chant, dans l'avion qui les ramène de Miami à New York, alors qu'ils viennent tous les deux de quitter les fameux New York Dolls. Ils recrutent Richard Hell (Richard Meyers) à la basse et tournent en trio avant d'engager Walter Lure (Walter Lurh) à la guitare et au chant, puis de remplacer Richard Hell par le bostonien Billy Rath (William Wrath décédé en 20141) en 1976.

Malgré un succès foudroyant à New York, le groupe ne trouve pas de contrat discographique en raison du ratage des New York Dolls et de sa très mauvaise réputation de toxicomanie. La chance leur sourit enfin lorsqu'ils sont invités par Malcolm Mac Laren, ancien manager des New York Dolls qui s'occupe alors des Sex Pistols, à émigrer à Londres en 1977, afin de participer à l'Anarchy Tour avec les Sex Pistols, The Damned, The Clash. En Angleterre, ils sortent un premier single incluant deux morceaux devenus cultes Chinese rocks, offert par Dee Dee Ramone et Born to loose puis un album extrêmement réussi, comptant parmi les meilleurs du rock, mais à la prise de son magnifiquement ratée : L. A .M .F . (Like A Mother Fucker). Le disque est aussi connu sous le nom de D.T.K.L.A.M.F., les trois premières lettres signifiant « Down To Kill ». Plusieurs rééditions CD n'arriveront hélas pas à améliorer le son de ce disque mythique, peuplé d'hymnes absolus du rock punk (Chinese rocks, All by myself, Born to lose, Pirate love, One track mind).

La dépendance à l'héroïne avérée et assumée par tous les membres des Heartbreakers a certainement fait beaucoup dans leur chute vertigineuse bien que l'on considère à juste titre le groupe comme étant un des fondateurs du style punk. Alors que leur musique était fortement teintée d'influences variées, du rockabilly américain originel des 50's en passant le delta blues et la British Invasion des 60's des Rolling Stones ou des Yardbirds, les « Briseurs de Cœurs » faisaient preuve d'un grand savoir-faire scénique et d'une certaine maturité instrumentale, contrairement à leurs contemporains anglais, qui leur a valu une réputation de bêtes de scène encore aujourd'hui légendaire.

Vers 1978, c'est la débandade, causée entre autres par le départ de Jerry Nolan, déçu par le mauvais mixage de LAMF. Les Heartbreakers, usés par les drogues et le désenchantement, ne se reformeront que sporadiquement, une dernière fois au complet pour un grand retour raté à Londres en 1984. puis pour un ultime concert à New York sous ce nom en 1989, augmenté du saxophoniste Jamey Heath (1957-1997) mais sans le bassiste Billy Rath apparemment devenu pasteur et depuis disparu de la scène rock, remplacé par Tony Coiro (the Waldos, décédé en 1996).

Johnny Thunders a continué une carrière solo chaotique mais parfois brillante jusqu'à sa mort le 23 avril 1991, suivi presque un an après, le 14 janvier 1992, par son frère de sang Jerry Nolan. Seul Walter Lure, aujourd'hui agent commercial à Wall Street, fait encore de temps à autre de rares apparitions avec son groupe The Waldos dont l'album Rent Party paru en 1994 donne une bonne idée de ce qu'aurait pu donner la musique de ce fantastique quatuor de rock américain s'il avait eu la chance de vieillir un peu plus

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